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Notice d'autorité

Dallet, Jean-Marie

  • IRref.fr_028119193
  • Personne
  • 1909-1972

Père blanc. - Écrivit sur la Kabylie

Archives Nationales d'Outre Mer (ANOM)

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  • Collectivité
  • 1966-...

Service à compétence nationale installé à Aix-en-Provence depuis 1966, les Archives nationales d’outre-mer (ANOM) ont pour mission la conservation, la communication et la collecte des archives de l’expansion coloniale française.
Héritières de trois siècles d’histoire, elles conservent deux grands ensembles au passé administratif et archivistique différent : d’une part les archives des ministères qui furent chargés du XVIIe au XXe siècle de l’empire colonial français, d’autre part les archives transférées des anciennes colonies et de l’Algérie lors de leur indépendance.
Les ANOM conservent aujourd’hui 38 kilomètres d’archives et accueillent chaque année plus de 2000 lecteurs.

Legrain, Jean-François

  • IdRef.fr_028600258
  • Personne

Historien arabisant (EPHE IVe, Paris IV et l'INALCO), chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) depuis 1990. Affecté à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM)/Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (MMSH) d’Aix-en-Provence depuis 2012 (http://iremam-base.cnrs.fr/), il enseigne également à Aix Marseille Université (AMU) et à Sciences Po-Aix.
Il a été chercheur à l’Institut Français d’Études Arabes de Damas (IFEAD) (1976-1977, 1986-1987), au Centre d’Études et de Documentation Économique, Juridique et Sociale (CEDEJ) au Caire (1987-1992), au Centre d’Études et de Recherches sur le Moyen-Orient Contemporain (CERMOC) à Amman et Jérusalem (1992-1994), et au Groupe de Recherches et d’Études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO) de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée (MOM) de Lyon (1994-2012). Il a enseigné à l’Institut catholique de Paris (1979-1986) et à l’Institut d’Études Politiques de Lyon (1995-2002, 2010).
Rédacteur de la « Chronologie palestinienne » dans la Revue d’Études palestiniennes (Paris) (1982-1987), il a été membre du comité de rédaction d’Égypte-Monde arabe (Le Caire) (1990-1992), du comité éditorial puis de la rédaction en chef de Maghreb-Machrek-Monde arabe (Paris) (1995-2004) et du comité éditorial des Publications de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée (Lyon) (2011-2012). Il a également été membre du conseil d’administration des Cahiers d’Études sur la Méditerranée Orientale et le Monde Turco-iranien (CEMOTI) (Paris) (2002-2008). Depuis 2001, il est rédacteur-en-chef et webmestre des « Guides de la recherche-sur-Web » (http://www.mom.fr/guides) de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée. En 2012, il est intégré au comité scientifique d’Égypte-Monde arabe (Le Caire).
Ses travaux concernent principalement les mobilisations politiques palestiniennes en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza ; il s’intéresse également aux questions de méthodologie de l’historien du très contemporain confronté aux sources numériques.

Bonnenfant, Paul

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  • Personne

Paul Bonnenfant est directeur de recherche au CNRS, affecté à l’IREMAM d’Aix‐enProvence. Il s’est spécialisé dans la sociologie de la péninsule Arabique contemporaine. Après des recherches sur des sujets très actuels (évolution de la vie bédouine en Arabie centrale, plans directeurs de régions, armature villageoise et urbaine en Arabie Saoudite, mouvement  migratoires...), il s’est spécialisé dans l’étude des architectures vernaculaires dans la péninsule Arabique, particulièrement menacées. Il s’attache à étudier les rapports de toute les formes du construit avec les structures sociales qui les ont façonnées, articulant histoire de l’art et histoire sociale.

Raymond, André

  • IdRef_027091260
  • Personne
  • 1925-2011

André Raymond est un historien, spécialiste des villes arabes à l’époque ottomane. Après une licence d’histoire à la Sorbonne (1944) et une licence d’enseignement de l’Histoire (1945), il obtient l’agrégation d’histoire en 1947. Il enseigne en Tunisie, d’abord au lycée Carnot (1947-1949), puis au collège Sadiki (1949-1951). Il est alors en contact avec Charles-André Julien qui lui conseille de continuer ses recherches à Oxford. De 1951 à 1953, il travaille au Saint-Anthony’s Collège d’Oxford et soutient un doctorat (D phil) British Policy towards Tunis (1830-1881) sous la direction d’Albert Hourani. Pour développer sa connaissance de l’arabe et pouvoir travailler sur des sources arabes il est boursier arabisant à l’IFEAD (Institut français d’Etudes Arabes de Damas) en 1953-1954, puis pensionnaire à l’IFAO (Institut Français d’Archéologie Orientale) du Caire, en 1955-1956. La crise de Suez l’oblige à quitter l’Egypte. De 1957 à 1959, il est coopérant en Tunisie comme Maître de Conférence à l’Université de Tunis nouvellement créée. De 1959 à 1966 il est chargé de conférence à la faculté des Lettres de Bordeaux. De 1966 à 1969 il est directeur-adjoint de l’IFEAD à Damas, duquel il devient directeur entre 1969 et 1975. En 1972, il soutient sa thèse d’Etat à l’Université de Paris I Artisans et commerçants au Caire au 18ème siècle. En 1975, il arrive à Aix-en-Provence où il est successivement Maître de Conférence (1975-1977), puis Professeur (1977-1989) à l’Université de Provence. Il intègre alors le GREPO (Groupe de Recherche et d’Etudes sur le Proche-Orient), créé en 1975 et dirigé par Robert Mantran. La Maison de la Méditerranée vient juste d’être créée pour rassembler les laboratoires de recherche qui travaillent sur la Méditerranée, dont un des plus gros laboratoires est le CRESM (Centre de Recherches et d’Etudes sur les sociétés méditerranéennes) dirigé par Maurice Flory qui travaille surtout sur le Maghreb. De 1984 à 1986, il devient Directeur du CRESM pour préparer une mutation structurelle. En 1985 il est chargé par la Direction des Sciences de l’Homme et de la Société du CNRS, d’une mission de restructuration des recherches sur le monde arabe et musulman dans la région d’Aix-Marseille qui aboutit en1986 à la création de l’Institut fédératif IREMAM (Institut de Recherches et d’Etudes sur le Monde Arabe et musulman), dont il reste directeur jusqu’en 1989 et qui développera des recherches en direction du Proche-Orient. A partir de 1989, il est Professeur émérite à l’Université de Provence. Titres honorifiques : Officier des Palmes académiques ; Officier du Mérite égyptien (1969) ; Officier du Wisâm al-Istithqâq Syrien (1975) ; Chevalier de l Légion d’Honneur (1983).voir aussi une biographie dans Sylvie Denoix, « André Raymond (1925-2011). Un chercheur infatigable », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [En ligne], 131

Roux, Arsène

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  • Personne
  • 1897-1971

Professeur de linguistique à l’Institut des hautes études marocaines (IHEM), diplômé en berbère, agrégé d’arabe et inspecteur de l’enseignement de l’arabe au Maroc, Arsène Roux est directeur du Collège d’Azrou, où il enseigne la langue berbère, puis directeur des études de dialectologie berbère à l’Institut des Hautes études marocaines. Il enseigne aussi le berbère aux officiers des Affaires indigènes qui recueilleront des données linguistiques directement auprès de la population berbère. Entre 1915 et 1940, il collecte de nombreux spécimens de littérature populaire du Maroc, en arabe dialectal et en berbère. La partie la plus précieuse de ce fonds est une collection de manuscrits arabes et berbères du XVIe au XXe siècle qu'il a réunie au Maroc. On y trouve également de nombreux documents manuscrits (recueils de tradition orale berbère du Maroc). Pour en savoir plus : Biographie et bibliographie établie par Harry Stroomer et Michael Peyron avec la collaboration de Claude Brenier-Estrine, Catalogue des archives berbères du « Fonds Arsène Roux, Collection "Berber Studies", Rüdiger Köppe Verlag, Köln, 2004, 117 pages. [D'après la présentation du fonds sur la plate-forme e-médiathèque. http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/collection/manuscrit/roux/Pages/Roux-bio.aspx

International African Intitute

  • Idref_026455013
  • Collectivité
  • 1926-...

The International African Institute (IAI) was founded (as the International Institute of African Languages and Cultures - IIALC) in 1926 in London for the study of African languages.

Centre culturel algérien (Paris)

  • Idref_029225469
  • Collectivité
  • 1983-....

Le Centre culturel algérien à Paris, inauguré le 3 novembre 1983, est situé dans le plus grand arrondissement de Paris, le 15ème . Il constitue un espace d’expression culturelle et artistique par excellence, disposant de plusieurs installations qui lui permettent de jouer ce rôle en direction non seulement de la communauté nationale de la région parisienne, mais également d’autres publics.Un hall d'exposition des œuvres picturales, de photographies, de sculptures et d’art traditionnel, une bibliothèque dotée de plus de 30 000 ouvrages, tous titres confondus, un auditorium pouvant contenir 200 places et où sont organisés régulièrement des conférences et des séminaires à caractère culturel et scientifique, des spectacles (théâtre et cinéma) et des concerts, une vidéothèque et une filmothèque d'environ 2000 œuvres ayant trait principalement à l'Algérie, autant d’espaces ouverts à notre public. Ce dernier a la possibilité de choisir les activités qui conviennent à son goût.

Gast, Marceau

  • Idref_033621446
  • Personne
  • 1925-2008

Ethnologue, spécialiste du Sahara et des Berbères. Directeur de recherche au CNRS (en 1968)
Directeur de Recherche au CNRS, ethnologue spécialiste des Touaregs, observateur passionné du Sahara, autant à l’aise dans les campements du désert que dans les salles de réunions universitaires, proche de ses amis nomades chez qui il avait exercé d’abord le métier d’instituteur nomade, aimant partager la parole, le pain, les joies et les peines des plus humbles, Marceau Gast a marqué notre milieu, entre autres par son enthousiasme et sa passion à transmettre un savoir élaboré par immersion totale dans un pays rude à vivre et par le soutien généreux et l’hospitalité sans faille qu’il a toujours prodigués aux jeunes chercheurs de tous pays.
voir : https://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/267

Institut d'ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative (Idemec)

  • idref.fr_080878873
  • Collectivité
  • 1996-

L’Idemec mène des travaux comparatifs sur les mondes européen, méditerranéen et moyen-oriental. Sur chacun de ces domaines, et en particulier sur chacune des « régions » méditerranéennes et moyen-orientales (de l’Iran au Maroc en passant par les Balkans et l’Italie), le laboratoire réunit des spécialistes et une documentation originale.

Bromberger, Christian

  • idref_02675438X
  • Personne
  • 1946-

Natif de Paris en 1946, Christian Bromberger est actuellement professeur émérite d'ethnologie à l’université d’Aix-Marseille, et membre de l'Institut universitaire de France dans la chaire d’ethnologie générale depuis 1995. Agrégé en Lettres classiques en 1968, c’est par le goût du voyage, ainsi que sa curiosité et son attrait pour la diversité qu’il se dirige progressivement vers l’ethnologie. Depuis, il a dirigé l’Institut d’ethnologie méditerranéenne et comparative et l’Institut français de recherche en Iran (IFRI). Ses recherches anthropologiques ont porté entre autres sur les thèmes de l’habitat, des identités collectives, de la culture matérielle et technique, des passions sportives autour du football, ainsi que de la pilosité en Méditerranée.

Colonna, Fanny

  • idref_026795833
  • Personne
  • 1934-2014

En 1967 Fanny Colonna entre au CNRS comme ITA au CRAM (Centre de Recherches sur l’Afrique Méditerranéenne) dirigé par Paul-Albert Février. C’est là qu’elle écrit , en marge d’activités documentaires et administratives, deux mémoires de DES en Histoire dirigés par P.-A Février et Mouloud Mammeri, soutenus à Alger en 1967. Elle est retenue au concours comme attachée de recherche au CNRS en 1969 (Pierre Bourdieu, Germaine Tillion). En 1970, elle soutient sa thèse de troisième cycle dans le cadre du CERDES à Alger (Centre d’études, de recherches et de documentation en sciences sociales), dirigée par Pierre Bourdieu; ce centre, rattaché à l’Institut d’Etudes politiques d’Alger était dirigé par Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron. Après une enquête de sociologie historique (sa thèse qui sera publiée en 1975), elle est à la recherche d’un nouveau terrain et d’une communauté scientifique en Algérie, elle est alors affectée au CRAPE (laboratoire de préhistoire et anthropologie) à Alger dirigé par Mouloud Mammeri, collaboration qui durera 10 ans. Entre 1973 et 1980, elle fait des séjours réguliers au Centre de Sociologie européenne dirigé par Pierre Bourdieu à Paris. Dans les années 80 elle collabore avec l’URASC à Oran (Unité de Recherche en Anthropologie sociale et culturelle), dirigée par A. Djeghloul, jusqu’en 1988. En 1985, elle est affectée en parallèle au GSPM (Groupe de sociologie politique et morale) créé par Luc Boltanski à Paris. En 1987, elle obtient son habilitation à diriger des recherches (Bourdieu, Arkoun, Gellner, de Fouchécourt, Benachenou). En 1990, lors de la création du département de Berbère à Tizi-Ouzou, elle y assume la direction des études et des enseignements de sociologie. En 1997-1998, elle est affectée de façon temporaire au CEDEJ (Le Caire). En 1998, elle rejoint le LAMES à la MMSH jusqu’à sa retraite. Au cours de deux cycles d'éméritat (2000-2005 et 2005-2010), elle poursuit son implication dans la recherche et dans la direction de thèses .

Golvin, Lucien

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  • Personne
  • 1908-2002

Lucien Camille Golvin est né le 18 Juillet 1908 à Villebougis (Yonne). Il a vécu son enfance dans l'Yonne et effectué ses études secondaires à Joigny. Après avoir obtenu son Brevet Supérieur, il est nommé enseignant en Tunisie en 1929 et occupe son premier poste à Béja. En 1930 il épouse Simone Lion qui est également enseignante. Ils sont nommés à Gabès (1930-31), puis à Dar Chaabane (1931-33) et à Bou Ficha (1934-39). Ces années seront entièrement consacrées à l'enseignement. Un nouveau centre d'intérêt apparaît bientôt dans la vie de Lucien Golvin. Il est détaché au Service des Métiers et Arts Tunisiens et en tant que collaborateur de Jacques Revault. Il est nommé Directeur régional des Arts et traditions populaires à Sfax. L'étude des arts traditionnels lui offre l'occasion de découvrir la société des artisans et les riches traditions du patrimoine de la Tunisie. Sa connaissance de la langue arabe et ses qualités humaines lui permettent de mieux découvrir l'âme de ce pays et d'en faire connaître la culture traditionnelle populaire. Son rôle est de veiller à la diffusion des connaissances dans ce domaine et à la préservation de ces traditions. Un musée est créé, le Dar Jellouli. Malgré la seconde guerre mondiale au cours de laquelle la ville de Sfax sera durement frappée, Lucien Golvin obtient un diplôme de licence en philosophie. La grande étape suivante se déroulera en Algérie. De 1946 à 1957 Lucien Golvin est directeur des Services de l'Artisanat au Gouvernement général de l'Algérie. Ces années seront la poursuite à plus grande échelle de l'action commencée en Tunisie. Il crée les musées ethnographiques d'Alger, de Constantine et d'Oran. Ici encore ses travaux font découvrir les hommes et les traditions d'un autre grand pays du Maghreb. Sa rencontre avec Georges Marçais éveille en lui un vif intérêt pour l'histoire médiévale de cette région du monde. Il entreprend des recherches archéologiques à la Qalaa' des Bani Hammad et sur le site du palais de Ziri à Achir. En 1954 il soutient sa thèse d'état à l'université d'Alger. De 1957 à 1962, il est professeur à la faculté des Lettres et Sciences Humaines d' Alger et occupe la chaire d'Art et civilisation de l'Islam. De 1962 à 1977 il est professeur à l'Université de Provence où il occupe la Chaire d'Art et d'Archéologie Musulmanes. II a dirigé plusieurs missions scientifiques : en Syrie (à Balis-Meskéné), au Yémen (à Thula) et au Maroc (à Fès).

Rouleau, Eric

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  • Personne
  • 1926-2015

Éric Rouleau, de son nom de naissance Elie Raffoul, est né au Caire en 1926 dans une famille juive égyptienne et décède le 25 février 2015 à l’âge de 89 ans à Uzès en France. Il a fait une double carrière en France de journaliste-écrivain et de diplomate français. Il couvre le Moyen Orient pendant trois décennies. En 1943, à l’âge de 17 ans, il intègre le journal anglophone Egyptian Gazette. Il émigre en France en 1951 suite au harcèlement de la police du roi Farouk à cause de ses convictions communistes. Il collabore avec l'Agence France-Presse (AFP) de 1953 à 1960. Ensuite, il intègre le journal Le Monde. C’est à partir de 1955, qu’Elie Raffoul, devient Éric Rouleau.
Pendant son exil, il a été interdit d’entrée dans les pays arabes à cause de ses origines juives jusqu’à ce que Jamal Abdel Nasser lui accorde une interview en Egypte pendant l’été 1963, ce qui va lui conférer un grand prestige auprès des dirigeants de la région. Cet évènement et son retentissement ouvrent à Eric Rouleau les portes du Moyen-Orient dont il couvre désormais les guerres et les révolutions. Ainsi il va couvrir la guerre israélo-arabe de 1967, le Septembre noir de 1970, les opérations militaires jordaniennes contre les combattants de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Il sera aussi le premier journaliste français en Iran, à la chute du Shah.
Il est Chef du service Étranger du journal Le Monde de la guerre israélo-arabe en 1967 jusqu’à la révolution iranienne en 1979. Il est chercheur associé au Council on Foreign Relations à New York en 1978-1979).
En 1985, il a été nommé Ambassadeur de France par le Président François Mitterrand, d’abord en Tunisie (1985-1986), poste important puisque Tunis est alors le siège de l'OLP et la résidence de Yasser Arafat. Une mission confidentielle à Téhéran lui est confiée en 1986, pour négocier, sans succès d'ailleurs, la libération des otages français au Liban. Il est ensuite nommé Ambassadeur de France en Turquie (1988-1991). En 1984, il est chargé par le Président François Mitterrand d'une mission diplomatique informelle auprès du Président libyen Muammar Kadhafi afin de négocier le retrait des troupes libyennes installées au Tchad. En 1986, il est chargé de négocier à Téhéran -sans succès- la libération des otages français au Liban.
Tout au long de sa carrière, il a eu l’opportunité de s’entretenir avec des personnages politiques de premier plan : Hassan El-Banna (fondateur des Frères Musulmans en Egypte), Gamal Abdel Nasser, le Roi Hussein de Jordanie, Yasser Arafat, Saddam Hussein, Muammar Kadhafi, l’Ayatollah Khomeiny, Hafez El-Assad, et de nombreux dirigeants de l’état d’Israël.
Jusqu'à la fin de sa vie, Eric Rouleau a continué à écrire dans le Monde diplomatique. Il avait publié en 2012 ses mémoires Dans les Coulisses du Proche-Orient (1952-2012).

Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH, Alger)

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  • Collectivité
  • 1949-

D'abord au Laboratoire d'anthropologie et d'archéologie préhistorique de l'Université d'Alger fondé en 1949 ; intégré le 23 décembre 1971 à l'Organisme national de la recherche scientifique, sous l'intitulé de Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnologiques, il s'appelle en 1999 Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques

Laoust, Emile

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  • Personne
  • 1876-1952

Émile Laoust né en 1876 à Fresnes-sur-Escaut (Nord) et mort en 1952 à Rabat au Maroc; est un orientaliste, linguiste français, spécialisé sur le monde berbérophone, auteur de nombreux travaux sur les dialectes berbères d'Afrique du Nord. Il fut professeur à l'École supérieure de langue arabe et de dialectes berbères de Rabat. Au début du XXe siècle, il fait partie des noms prestigieux comme René puis André Basset et Edmond Destaing (1913-1940) à avoir une activité intense d’exploration et de description linguistique, de publications scientifiques qui vont constituer le socle de la documentation berbérisante dont les matériaux sont une référence encore incontournable. Émile Laoust peut être considéré comme dialectologue et ethnographe. Il est le premier titulaire d'un enseignement du berbère au Maroc pendant vingt-trois ans. Il commence sa carrière comme instituteur dans le nord de la France avant de poursuivre en Algérie à Marengo, aujourd'hui Hadjout, … puis à Ghardaïa. Il soutient sa thèse en 1912 à la faculté des lettres d'Alger sur les parlers berbères du Chenoua. Dès l'année suivante, Lyautey l'appelle à l'École supérieure de langue arabe et de dialectes berbères à Rabat au Maroc. En 1935, il devient professeur honoraire, mais poursuit ses travaux, surtout sur le Maroc, jusqu'à sa mort. Il est le père d'Henri Laoust.

Revault, Jacques

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  • Personne

Jacques Revault est né le 26 août 1902 à Saint-Germain du Val (Sarthe) et décédé le 08 septembre 1986 à Aix-en-Provence. Formation et Diplômes: Baccalauréat à Rennes en 1918 ; Elève de l’Ecole Nationale des Beaux Arts et de l’Ecole Nationale des Arts décoratifs à Paris de 1919 à 1922 ; Certificat d’Arabe en 1926 ; Doctorat de 3ème cycle (Ethnographie), Aix-en-Provence, 1965. Distinctions : Commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques en 1970 ; Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, 1951. Fonctions successives et travaux principaux : 1924-1926: Agent technique au Service des Métiers et Arts marocains (Direction de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts au Maroc, à Rabat et à Salé). Il s’initie à l’étude des industries traditionnelles auprès de Prosper Ricard, Directeur du Service des Arts marocains. Un programme de rénovation du tissage citadin et rural l’amène à effectuer successivement des enquêtes sur la technique et le décor des tapis à haute-laine et à poils ras de Rabat et de Salé. 1926-1932 : Sous Inspecteur du Centre régional de Meknès. Pendant cette période, il fréquente les tribus berbères du Moyen Atlas (Marmoucha, Beni Guild, Beni Mtir, Aït Sgougou, GuigouB. Zayyân, Zemmour, …). Il s’initie au travail de la laine, aux procédés de teintures végétales, au tissage des tapis et tentures sur métier vertical. Il réunit une collection importante de tapis et fonde le musée de Meknès au Dâr Jamaï. Il apporte sa contribution au corpus des Tapis marocains. 1933-1946 : Inspecteur de l’Enseignement artisanal et Chef du Service des Arts Tunisiens (Direction de l’Instruction publique et des Beaux Arts en Tunisie) à Tunis. 1947-1956 : Administrateur civil, Directeur de l’Office des Arts Tunisiens et Inspecteur de l’Enseignement artisanal, à Tunis. Sa mission est de rechercher une meilleure adaptation de l’enseignement artisanal, masculin et féminin, dans les écoles musulmanes (36 écoles professionnelles) et de promouvoir un relèvement des industries d’arts traditionnels en milieu corporatif et familial, citadin et rural. Cette initiative aboutit à la création d’un Office des Arts tunisiens avec Direction à Tunis et de dix centres régionaux installés dans les régions les plus importantes (Tunis, Bizerte, Nabeul, Sousse, Kairouan, Sfax, Gabès, Djerba, Tozeur). L’innovation de la méthode consiste dans une étude approfondie des métiers d’art, avec la recherche des anciennes techniques et des éléments décoratifs correspondants. Chaque directeur régional est invité à effectuer sur place les enquêtes nécessaires. Les investigations et études poursuivies pendant plus de vingt ans ont permis de rassembler une documentation graphique et photographique très étendue, conservée après 1957 par l’Office National de l’Artisanat (ex-Office des Arts tunisiens). Cette documentation était aussi destinée à des publications : quatre tomes sur les Tapis Tunisiens, des articles dans les revues Cahiers des Arts et techniques d’Afrique du Nord, Ibla et Les Cahiers de Tunisie. Elle est aussi utilisée pour orienter les artisans et les ateliers scolaires : préparation de maquettes et de modèles d’ouvrages. Ont fait ainsi l’objet d’étude pendant la période 1933-1956 : tapis, tissus, broderies, dentelles, poteries, cuivres, bijoux, nattes, sparterie. Le Service des Arts tunisiens est confié à une direction tunisienne en 1957. 1957- 1972 : Intégré comme attaché de recherche au CNRS (Laboratoire d’Ethnographie auprès de la Mission Universitaire et Culturelle française en Tunisie), il est nommé chargé de recherche en 1962. Il obtient son détachement au CNRS pour maintenir les recherches entreprises et y ajoute l’étude de l’habitat traditionnel en Tunisie. Grâce à sa connaissance de palais anciens de la médina de Tunis dans lesquels étaient organisées les expositions d’Arts tunisiens (Palais du Dey Othman, Dâr Ben Abdallah, Dâr El Monastiri), il étend peu à peu son étude aux palais et riches demeures urbaines et suburbaines de Tunis, et parfois même jusqu’à Sfax et Kairouan, étude qui lui permet de découvrir les formes d’un habitat urbain remontant au moins aux XVI-XVIIème siècles. En même temps, l’examen des types d’habitations urbaines et leur classement selon différentes périodes s’accompagne pour la première fois, de visites comparatives dans les principaux monuments religieux datés (mosquées, médersas, zaouïas, mausolées) en vue d’une détermination aussi précise que possible du style particulier à chaque époque. L’ensemble de ces recherches a fait l’objet d’une documentation photographique très étendue ; l’étude spéciale de certaines demeures choisies parmi les plus caractéristiques donne lieu au tournage de films en couleurs (16 mn), et à des relevés de plans, de coupes, d’élévation et de détails (portes cloutées et encadrées de marbre ou de pierre, grilles de fenêtres, colonnes avec chapiteaux, etc.). Ces travaux conduits dans le cadre du programme sur l’habitat ont été poursuivis en équipe, avec le concours du Cabinet de dessin du C.R.A.M. (Centre de Recherches sur l’Afrique Méditerranéenne), qui se compose d’un ou deux dessinateurs titulaires ou contractuels et de quelques élèves architectes de l’Ecole des Beaux-Arts, intéressés par ces recherches. A l’appui de ces recherches, il lui paraît important d’approfondir les techniques de la construction et du décor qui s’y attachent et de pousser les investigations sur les coutumes particulières aux artisans qui les utilisent. De plus, il s’efforce de pénétrer les modes d’existence correspondant au cadre. Les recherches ont ainsi porté sur la vie propre à chacune des pièces ou partie d’une habitation bourgeoise ou princière, son mobilier, ses ustensiles domestiques, ses coutumes vestimentaires. En 1964, il devient directeur de l’antenne du C.R.A.M. à Tunis. La même année, il est nommé Conseiller technique auprès de la Direction des Musées nationaux en Tunisie (Secrétariat d’Etat aux Affaires culturelles), fonction qui lui autorisera la constitution d’une documentation photographique sur les collections arabes du musée du Bardo et des musées d’Art et de Traditions populaires (tapis, vêtements, tissus, poteries, cuivres, meubles, armes, instruments de musique, orfèvrerie, bijoux, etc). L’ensemble de cette période a permis de rassembler une documentation très importante dont l’exploitation a abouti à la publication de quatre ouvrages : Palais et demeures de Tunis (XVI-XVIIème siècles, tiré de sa thèse de troisième cycle),  en 1967 et Palais et Demeures de Tunis (XVIIIème-XIXème siècles), en 1971, tous deux publiés par l’Institut d’Archéologie Méditerranéenne (dont Les Etudes d’Antiquités Africaines ont pris la suite) ; puis Palais et résidences d’été  de la région de Tunis (XVI-XIXème siècles), en 1974, et L’habitation tunisoise : pierre, marbre et fer dans la construction et le décor, en 1978, tous quatre publiés aux Editions du CNRS. Atteint par la limite d’âge, Jacques Revault se retire en 1972 à Aix-en-Provence, où il poursuit la publication des ouvrages de la série Palais et Demeures de Tunis, avec l’appui du Laboratoire Antiquités Africaines. Il est aussi en lien avec le Département d’Etudes islamiques de l’Université de Provence. Dès 1976, il participe aux travaux du Groupe de Recherche et d’Etudes sur le Proche-Orient (GREPO : E.R.A. n° 648 du CNRS). A partir de 1969, il travaille avec l’équipe qui ébauche l’étude des Palais et Maisons du Caire (Alexandre Lézine, André Raymond, rejoints peu de temps après par Bernard Maury, puis par Mona Zakariya, tous deux architectes). Après le décès soudain d’Alexandre Lézine, en 1972, Jacques Revault reprend la direction de cette étude qui durera une dizaine d’années. Après quatre volumes d’études de maisons publiés à l’Institut français d’Archéologie Orientale du Caire, avec Bernard Maury, il collabore à deux ouvrages de synthèse sur les périodes mamelouke puis ottomane, respectivement avec Jean-Claude Garcin, puis avec André Raymond, ouvrages publiés aux Editions du CNRS en 1982 et 1983. Dès 1982, il poursuit une activité intensive autour de deux projets : un projet collectif avec l’équipe du GREPO sur L’étude comparée de l’habitat traditionnel autour de la Méditerranée : Les actes du Colloque de 1984 seront publiés à l’IFAO (trois volumes entre 1988 et 1991) ; l’autre projet, mené en collaboration étroite avec Lucien Golvin et Ali Amahan, est l’étude des Palais et demeures de Fès, entre le XIVème et le XXème siècle. Un premier volume, consacré aux époques mérinide et saadienne est publié en 1985 aux Editions du CNRS, peu de temps avant sa disparition. Le projet marocain sera mené à son terme par Lucien Golvin et Ali Amahan avec la publication de deux autres volumes. Voir aussi sa biographie présentée sur la plate-forme e-médiathèque : http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/collection/icono/revault/Pages/bio.aspx

Tuchscherer, Michel

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  • Personne
  • 1949-....

Professeur émérite à l'Université de Provence depuis 2013. Né le 25/06/1949 à Auenheim (Bas-Rhin), Michel Tuchscherer reçoit d'abord une formation d'instituteur à Strasbourg (1964-1968). Il obtient un diplôme bilingue de l'INALCO (arabe et le persan) en 1975, une licence puis une maîtrise d'Arabe à Paris III Sorbonne Nouvelle en 1977 et 1980. Avec le CAPES d'arabe en 1980, il devient professeur d'arabe certifié à Paris puis à au Lycée Montgrand de Marseille 1980-1985), période pendant laquelle il obtient son DEA à l'Université de Provence en septembre 1982, puis sa thèse de troisème cycle en études arabes en 1985 ( "Le Yémen et la région de Jâzân au milieu du XVIIIème siècle d'après al Chronique d'Abd al-Rahmân al-Bahkali, sous la direction d'André Raymond. Entre 1985 et 1989, il est pensionnaire scientifique à l'Institut français d'archéologie du Caire et de 1989 à 1992, allocataire de recherche à l'Institut français d'Etudes anatoliennes d'Istanbul. De 1992 à 2000, il est maître de conférence à l'Université de Provence, responsable de la section Monde arabe au Magistère de Négociation Internationale. Il obtient l'habilitation à diriger des recherches en . Professeur à l'Université de Provence de à . Directeur du CEFAS, Sanaa (Yémen), de septembre 2009 à septembre 2013. Membre du pôle (2012-2016) - "Histoire : objets et pratiques" dans le cadre l'IREMAM (Institut de Recherches et d'études sur le monde arabe et musulman)

Colin, Georges-Séraphin

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  • Personne
  • 1893-1977

Philologue et historien. Chercheur et diplomate. Titulaire de six diplômes de l'École des langues orientales (arabe littéral, arabe oriental, persan, turc, abyssin, malais). Titulaire de la chaire d'arabe maghrébin de l'École des langues orientales (1927-1963). A poursuivi parallèlement une carrière de chercheur et une carrière diplomatique. A traduit de l'arabe en français .
Il est appelé au Maroc par le général Lyautey et détaché de l'armée en 1918 comme interprète auxiliaire au Service de Renseignements. Entre 1919 et 1921, il est envoyé à l'Institut Français d'Archéologie Orientale du Caire. Mis à disposition du Protectorat au Maroc en 1921, il commence une carrière aux Affaires étrangères, carrière qu'il poursuivra, hors cadre, quand il optera pour l'enseignement et la recherche en 1926. En 1927, il est nommé à la Direction d'Etudes d'arabe moderne à l'Institut des hautes études marocaines et à la chaire d'Arabe maghrébin de l'Ecole nationale des Langues Orientales. Successivement chargé de cours, professeur d'arabe moderne, et enfin directeur d'études à l'Institut des Hautes Etudes marocaines jusqu'en 1958, il enseigne comme professeur d'arabe maghrébin à l'ENLO jusqu'en 1963. Entre Paris et Rabat il collabore avec Lévi-Provençal, Henri Terrasse ; il forme des générations d'étudiants et publie des ouvrages pour eux. Dès 1921, il accumule dans un fichier manuscrit un nombre considérable de données linguistiques sur le dialecte marocain. Retraité, il poursuit ses recherches en dialectologie à Rabat où il apporte son concours à l'Institut d'Etudes et de Recherche pour l'Arabisation pour l'exploitation de son propre fichier d'arabe marocain qui y est encore en dépôt.

Viré, François

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  • Personne
  • 1922-1999

Ancien élève de l'Ecole Nationale des Langues Orientales (arabe). A enseigné l'arabe en Tunisie. Maître de recherches au CNRS. Spécialiste de l'histoire de la chasse au Moyen-Orient
Né à Paris 1922, après quelques années de petite enfance en Algérie, grandit en France. Après des études secondaires à Fontainebleau, il est attiré par les langues arabes et s’inscrit à l’Ecole Nationale des Langues orientales en 1940 (arabe classique et marocain). La guerre interrompt ce cursus. Il est déporté en Allemagne en camp de travail de 1942 à 1945. Il reprend sa formation à la Libération et obtient sa licence, en ayant suivi les cours d’Evariste Lévi-Provençal et de Jean Sauvaget. Il se marie en 1948 avec Marie Madeleine Mercier, également diplômée en langues orientales. Le couple part alors en Tunisie où ils enseignent comme professeurs d’arabe classique à Tunis. F. Viré est au collège Alaoui et donne aussi des cours à l’Institut des Hautes Etudes de Tunis. Il développe à ce moment une passion pour l’étude de la nature, baguant des oiseaux du Cap Bon pour étudier leur migration, constituant un fichier de leurs noms arabes, inventoriant animaux et plantes. A l’indépendance de la Tunisie, la famille Viré revient en France s’établir à Digne. Il est Professeur d’Arabe classique jusqu’en 1962 au Lycée Gassendi qui compte de nombreux élèves originaires du Maghreb. Dans les années soixante et sur les conseils de Charles Pellat, il se met à l’étude de la chasse au vol dans les textes arabes, développant un projet de thèse sur la fauconnerie dans la littérature de langue arabe. Ainsi, en 1965, il entre au CNRS et il y devient maître de recherches. Pendant sa carrière de chercheur, il est reconnu comme le spécialiste international de l’histoire de la chasse au Moyen Orient. Il est en contact épistolaire avec tous les érudits de cette thématique. Il publie des ouvrages et dans les revues spécialisées (Arabica, surtout) et dans l’Encyclopédie de l’Islam (58 articles). Les dernières années, retiré à Digne, il se consacre à sa famille et continue à s’intéresser à la nature au sein de la Société d’Histoire naturelle de Haute Provence dont il fut président dès 1970. Il décède en 1999.

Lézine, Alexandre

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  • Personne
  • 1906-1972

Architecte et archéologue. Directeur du Service des monuments historiques de Tunisie, maître de recherches au CNRS
Né en Russie en 1906, après une immigration en France et une jeunesse difficile, il obtient son diplôme d’architecte en 1937. Après son retour de déportation pendant la deuxième guerre mondiale, il participe à des missions de fouille en Egypte avec Pierre Montet à Tanis, puis aux fouilles du vieil Évreux et à la restauration des monuments de l’Eure.
En 1949, il est nommé Architecte des Bâtiments de France. Sur la période 1950-1964, il est Architecte à la Direction des Antiquités de Tunisie, puis, à partir de 1952, architecte principal des Monuments historiques de Tunisie. Après l’indépendance de la Tunisie, de 1957 à 1964, il est nommé Conseiller du gouvernement tunisien auprès du Service des Antiquités et des Arts. Il est chargé de cours d'architecture islamique à l'Université de Tunis (1957-1972). A partir de 1957, il entre au CNRS où il devient Maître de recherches. En 1962, il effectue en tant qu’Expert de l'UNESCO deux longues missions en Afghanistan pour l’inspection de monuments bouddhistes et pour des projets de restauration. Il aura aussi ce rôle d’expert en Algérie entre 1960 et 1964 (pour la médina d’Alger). Entre 1969 et 1972, date de sa mort, il met son expertise au service de l’étude des maisons de Rosette (Egypte) et des maisons nobles des périodes mamelouke et ottomane au Caire.

Distinctions

Croix de guerre 1939-1945 ; Officier de l'Ordre des Palmes académiques.

Phonothèque (Médiathèque - MMSH - USR 3125)

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  • Collectivité
  • 1979-

Fondée en 1979, rattachée à l'Unité mixte de recherche TELEMME (UMR 9958 devenue UMR 6570), puis en 1997 à l'Unité mixte de service (CNRS-Université de Provence) de la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
La phonothèque de la MMSH réunit les enregistrements du patrimoine sonore qui ont valeur d’information ethnologique, linguistique, historique, musicologique ou littéraire sur l’aire Méditerranéenne. Pour développer l'accès à ces archives qui documentent des champs peu couverts par les sources conventionnelles, l'équipe de la phonothèque réalise une veille active dans le domaine des Digital Humanities et vous la fait partager dans ce carnet. Les notices et une partie des enregistrements sont accessibles sur la base de données Ganoub (le Sud en arabe), sur Calames, Isidore, le portail du patrimoine oral et bientôt, Europeana.

Couleau, Julien François

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  • Personne
  • 1906 - 1996

Né et élevé en Bourgogne (Châlon sur Saône). Son père était ingénieur au Creusot. Il avait effectué auparavant les calculs pour la construction du Pont Alexandre III à Paris, pour le pont transbordeur de Martigues, mais aussi pour les deux petits ponts suspendus sur la route de Temara à Bouznika, au Maroc.
Il avait conseillé à son fils de ne pas entreprendre des études d’ingénieur sans avoir connu au préalable la condition ouvrière, car une fois diplômé il n’aurait plus de rapports réels avec le monde ouvrier. Après cette expérience de plusieurs mois, Julien s’inscrivit à l’Institut National Agronomique de Paris. Diplômé en 1928, il fera un premier séjour au Maroc, un stage à la Ferme Expérimentale de Fès. C’était autour de 1929-1930. Puis il se présentera dans ce pays au concours des inspecteurs des impôts ruraux (le fameux Tertib) où il fut recruté. En même temps il fait du droit musulman et étudie l’arabe. Au début des années cinquante, il est diplômé du Centre des Hautes Etudes d'Administration musulmane (Paris).
Son premier poste est à Had Kourt, près de Ouezzane. Il loge dans un petit hôtel-restaurant tenu par un Grec (c’était en général le cas alors sur les principales routes du Maroc). Il reçoit la visite du contrôleur civil de l’endroit : c’était Jacques Berque. Leur amitié et leur collaboration a commencé là. C’était le début des années 1930.
En 1944, il était dans le Tadla, et c’est dans ses échanges avec les jamaâ-s locales (il parlait et lisait alors couramment l’arabe) que naît sa vision du Secteur de Modernisation du Paysannat (SMP). Il en confie l’idée à Berque, nommé directeur du Bureau des Etudes, à Rabat. Naît alors leur collaboration à partir du rapport de Couleau auquel Berque apporte sa touche : il s’agit de mettre la modernité à la portée des paysans.
En 1947-1948, devant l’opposition des gros propriétaires terriens, l’expérience est arrêtée et ses deux auteurs sont chassés de l’administration (la reconstitution de carrière de Couleau ne sera faite qu’en 1956). En 1953, il devra « s’exiler », quitter le Maroc pour la France, où il survit comme il peut.
Mais les Marocains ne l’oublient pas. Déjà avant la crise, Monsieur Yahia Benslimane (Ingénieur agronome) lui avait fait connaître Ben Barka, A. Bouabid et d’autres dirigeants de la lutte pour l’indépendance. (Yahia Benslimane, aura connu Couleau à travers son père qui connaissait Berque ; leur amitié n’aura pas cessé depuis). Ceux-là, à l’Indépendance, lui assureront les responsabilités de conseiller dans différentes directions de l’agriculture. Le roi Mohammed V le décorera du Wissam alaouite le jour de l’ouverture de l’Opération Labours (date ?). Son dernier poste sera celui de conseiller du gouverneur de Beni Mellal. Après cela, il prendra définitivement sa retraite.
Julien Couleau aura beaucoup écrit, nombre d’études… et aussi des romans, qui ne trouveront pas d’éditeur. Mais en 1968 paraît La paysannerie marocaine (Paris, Éd. du CNRS) où il livre toute sa connaissance du Maroc rural, éclairée par de brillantes et originales intuitions.
Il quittera définitivement le Maroc en 1990, acceptera de vivre dans une maison de retraite près d’Aix-en-Provence – ce qui permit à l’IREMAM de nouer des liens brefs mais féconds avec lui. Puis préfèrera se rapprocher de sa famille et s’installer dans une autre institution à Menton, où il décédera en 1996.
Il occupa successivement les postes de Contrôleur Civil puis d'Inspecteur des impôts ruraux (1930-1944); Inspecteur du secrétariat permanent du Paysannat marocain (1944-1947); Inspecteur central des Impôts ruraux au service de la mise en valeur et du génie rural du Maroc (enquête agricole mondiale organisée par la F.A.O. , études économiques et sociales des tribus devant bénéficier de l'irrigation. Etude préliminaire au programme de l'habitat rural marocain). Il est un proche collaborateur de Jacques Berque.

Augiéras, Ernest Marcel

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  • Personne
  • 1883-1958

Marcel Augiéras est un officier, géographe et explorateur français.
Entré au Service des Affaires indigènes (1913), il rejoint successivement les compagnies sahariennes du Touat, de la Saoura et du Tidi-Kelt, soit comme lieutenant, soit en qualité de commandant d’une unité méhariste et chef de l’annexe. Promu officier supérieur, il commande le cercle de l’ouest saharien puis, pendant la première partie de la guerre 1939-1945, il est appelé à exercer les fonctions de commandant militaire adjoint du territoire des Oasis.
Sa carrière saharienne, particulièrement féconde, revêt un triple caractère militaire, administratif et scientifique. Le 25 décembre 1920 a lieu la jonction mémorable au puits de El-Mserreb entre les Méharistes des compagnies du Touat et de la Saoura qu’il commande et les Méharistes du groupe nomade de la Mauritanie avec à leur tête le chef de bataillon Lausanne, de l’infanterie coloniale. Il dirige une mission scientifique dans le Sahara central placée sous le patronage de la Société de géographie de France (1927-1928).
Il parvient à dresser une carte du Sahara occidental au 1/500 000 (1919) qu'il complète en 1923 après sa traversée du Sahara occidental de Béni Abbès (Algérie) à Podor (Sénégal), d'octobre 1920 à mars 1921. L’expédition Augiéras, avec son co-équipier, le riche américain Draper, en 1927 et 1928, est demeurée célèbre. Théodore Monod, naturaliste, accompagne cette mission de la première traversée du Sahara, via le Hoggar et doit au colonel Augiéras sa passion pour le désert.
Il est nommé inspecteur général des chasses en Afrique Occidentale Française avant de se retirer à El Goléa où il crée un musée avec les objets collectés et des trophées de chasse.
Il était membre de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer (1953).
Il était l'oncle de François Augiéras.

Pascual, Jean-Paul

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  • Personne

Jean-Paul Pascual, historien spécialiste de Damas et de la Syrie à l’époque ottomane. Né à Casablanca le 08/06/1944, décédé à Aix-en-Provence le 19/10/2015 ; Etudiant en sociologie et à l’Institut des Langues orientales de Paris, il découvre la Syrie en 1971 pour parfaire sa connaissance de l’arabe dialectal. Il se passionne immédiatement pour ce pays et pour son patrimoine et devient historien. D’abord boursier à l’Institut d’Etudes arabes de Damas, il en devient le secrétaire scientifique en 1975, et ce jusqu’en 1985. Il prépare son doctorat de troisième cycle avec André Raymond sur l’histoire économique de Damas au XVIème siècle (étude de textes narratifs et d’archives ottomanes), qu’il soutient en 1982 à la Sorbonne. Damas, son objet d’étude est en pleine mutation. Dans l’urgence de voir disparaître des pans entiers du bâti, et avec une équipe restreinte, il fonde à l’IFEAD l’Atelier du Vieux Damas et va sur le terrain documenter le bâti des zones les plus menacées. Maîtrisant bien le dialecte damascène, il fréquente les marchés de la ville de Damas où il recueille les témoignages des boutiquiers et artisans. Artisanat et commerce seront alors au cœur de ses travaux (ustensiles, outils, meubles, tissus, activités des souks…). En 1985, il intègre le CNRS en France comme chargé, puis maître de recherche à l’IREMAM (Institut de Recherche et d’Etudes sur le monde arabe et musulman à Aix-en-Provence) et poursuit ses travaux à distance : L’Histoire de la société damascène et de ses productions (à travers les inventaires après décès d’époque ottomane). C’est le début de sa collaboration avec Colette Establet, historienne, avec laquelle seront publiés quatre ouvrages et une quinzaine d’articles. De retour au Proche-Orient en 2007 (IFPO, Amman), Jean-Paul Pascual, âgé de 64 ans, se lance dans l’aventure archéologique : le recensement des moulins de la région d’Ajlûn dans le Nord de la Jordanie puis il prend la direction d’une mission sur le site médiéval de Khirbat al-Dûsaq, près de Shawbak. Il se retire en France en 2009.

Nu’mân, Ahmad Muhammad

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  • Personne
  • 1909-1996

Ahmad Muhammad Nu’mân (1909-1996) fut un intellectuel et un homme politique de premier plan du Yémen.
Celui qui fut connu sous le titre de « Professeur » (al-ustâdh) et comme le fondateur d’une des premières écoles modernes sous les imams de la famille Hamîd al-Dîn (1904-1962), fut un chef de file du mouvement de réforme éducative, politique, sociale et culturelle engagé pour tenter de corriger la politique ultraconservatrice et isolationniste de l’imamat, dès les années 1930. En 1944, il s’enfuit à Aden (sous protectorat britannique) où il fonda, avec son compagnon de lutte Muhammad al-Zubayrî et le groupe dit « des Libres », le journal contestataire Sawt al-Yaman. Après l’assassinat de l’Imam Yahya en 1948, il rentra au Yémen et fut jeté en prison à Hajja, dans le nord du pays, jusqu’en 1955, puis, malgré la confiance que lui accordait le nouvel Imam, Ahmad, il s’enfuit au Caire d’où il organisa l’opposition avec ses compagnons de lutte. Après la révolution républicaine de 1962 et le début de la guerre civile, Ahmad Muhammad Nu’mân fut nommé premier Ministre (1965), mais, tout en défendant la jeune république contre un retour à l’imamat, il s’opposa à la politique et à l’action militaire de Gamal Abdel Nasser au Yémen. En raison de ses positions en faveur d’une conciliation entre républicains et « royalistes », il fut arrêté avec son gouvernement et emprisonné au Caire pendant un peu plus d’un an. Libéré après l’échec de l’intervention égyptienne face à Israël en juin 1967, il se réfugia à Beyrouth, avant d’accepter la vice-présidence de la République en 1974. La même année, l’assassinat de son fils Muhammad le décida à se retirer de ses fonctions, et il s’exila en Arabie Saoudite. Il ne disparut jamais des débats politiques yéménites, même après 1987 et son départ pour Genève, où il s’installa pour raisons médicales, de manière définitive. A sa mort en 1996, sa dépouille fut transportée à Sanaa, où des obsèques nationales furent organisées par le Président Ali Abdallah Saleh.

Al-Baydani-Alzawiya, Fatima (Enquêtrice, Responsable de l’association)

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  • Personne
  • 1964-...

Fatima Al-Baydani-Alzawiya, née à al-Bayda au Yémen, a fait ses études secondaires à Aden. Après avoir étudié la médecine à Damas, elle a brièvement enseigné cette discipline à l’Université de Sanaa, avant de se tourner vers sa passion véritable, le patrimoine yéménite. Elle s’est donc lancée dans la collecte de documents sur la littérature orale (poésie, contes, proverbes) à travers toutes les régions du Yémen, en formant de nombreux jeunes aux techniques de la collecte. Ses travaux et études l’ont amenée à collaborer avec plusieurs institutions culturelles et scientifiques, dont le CEFAS (Centre français d’archéologie et de sciences sociales de Sanaa, le FSD (Fonds social de développement au Yémen) et l’Ecole normale supérieure à Paris. En 2001, elle a créé une association culturelle nommée « Meel al-Dhahab », qui est le nom du bâtonnet pour appliquer le khol, en référence à la beauté féminine, puis renommée « Aydanout », en 2014, c’est-à-dire « reine » en langue arabe sud-arabique ancienne. Ce centre est aujourd’hui dépositaire de milliers de documents collectés à travers tout le Yémen sous forme d’enregistrements, de photos, de vidéos et d’ouvrages. Fatima Al-Baydani-Alzawiya a participé à de multiples colloques aussi bien dans le monde arabe, qu’en Europe et en Amérique. De même, elle a publié de nombreux articles et ouvrages. Actuellement, Fatima Al-Baydani-Alzawiya travaille sur un dictionnaire de termes tirés de la vie quotidienne au Yémen. Elle collabore également avec des chercheurs de l’IREMAM dans le domaine de la poésie orale populaire au Hadramaout, ainsi que sur des contes relatifs aux hammams de Sanaa.

Michel Seurat

  • Personne

Michel Seurat est né de parents français en 1947 à Bizerte, Tunisie, où il grandit avant de partir pour la France en 1961. Au cours de ses études d’histoire et de sciences politiques, il s’attèle très rapidement à l’apprentissage de la langue arabe, faisant écho à la nostalgie de son enfance en Tunisie. C’est toutefois au Liban (en 1971), puis en Syrie (de 1972 à 1974) qu’il perfectionne sa connaissance de l’arabe, développant son fort attachement pour la région du Moyen-Orient. En 1974, il enseigne l’histoire à l’Ecole Supérieure des Lettres de Beyrouth, puis il retourne à Damas en 1975 pour commencer sa carrière scientifique au sein de de l’Institut français d’études arabes, où il restera jusqu’en 1978. De 1978 à 1980, c’est au sein du Cermoc qu’il poursuit son activité de chercheur en sociologie, avant d’être recruté par le CNRS en 1981. Il est alors un des rares spécialistes travaillant sur la région du Moyen-Orient qui s’attachent à l’étude de la langue arabe comme véritable moyen d’investigation, tout en s’appliquant à rester en contact avec la société étudiée. En cela notamment, il demeure un exemple pour les générations postérieures de chercheurs arabisants. Son orientation marxiste le pousse à débuter par une compréhension des conditions historiques ainsi que des circonstances sociales et économiques pour expliquer les différents enjeux de la région du Levant. Par ailleurs, la dialectique marxiste lui permet aussi de dépasser la prétendue fracture culturelle entre l’Orient et l’Occident, de même que l’analyse purement en termes confessionnels des problèmes politiques du Levant. Michel Seurat se présente ainsi lui-même comme un “chercheur engagé”, d’un engagement pour une critique scientifique et aussi objective que possible des évènements se déroulant au Moyen-Orient. Cet engagement est d’autant plus important que la région est à l’époque le théâtre d’une agitation particulière : guerre civile au Liban, montée de l’islamisme politique et répressions en Syrie, sans compter les revers de la résistance palestinienne. On peut ainsi dire que son oeuvre constitue une véritable articulation entre l’engagement politique et la recherche universitaire. La nature de son oeuvre l’exposant particulièrement aux attaques de certains bords politiques, Michel Seurat adopte le pseudonyme de “Gérard Michaud” pour publier ses travaux. Il est malgré tout enlevé et retenu en otage par l’Organisation du Jihad islamique le 22 mai 1985, sa mort en captivité est annoncée le 5 mars 1986.

Parti Baas

  • Collectivité
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